Le défi énergétique des data-centers
Si internet était un pays, il s’agirait du 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde derrière la Chine et les Etats-Unis. On estime qu’internet émet plus de CO2 que le transport aérien civil, un impact environnemental qui n’est pas ressenti par ses utilisateurs mais qui est pourtant conséquent.
L’impact d’internet sur le climat
La majorité de l’énergie est dépensée par les particuliers qui effectuent beaucoup trop d’actions sur internet. Deux recherches Google émettent 14 grammes de CO2 soit l’équivalent de l’empreinte d’une bouilloire électrique, tandis qu’une vidéo sur youtube de 10 minutes représentent un kilo de CO2 émis dans l'atmosphère. Multipliez ces chiffres par le nombre de fois que ces actions ont été réalisées dans le monde et vous aurez un bilan très lourd pour le climat. Au total, les particuliers sont majoritairement responsables des émissions avec 47% de CO2 dans l’atmosphère, contre 28% pour le réseau et 25% pour les data center. Il est donc important pour nous de diminuer le temps que nous passons sur le web ou de favoriser des moteurs de recherche éco-responsable.
Les smartphones et la fibre optique ont énormément accru les flux d’informations sur internet durant ces dernières années et sont en partie responsables de l’augmentation des besoins en stockage des informations. Face à la montée exponentielle des flux, les sociétés doivent augmenter leurs serveurs pour pouvoir conserver les nombreuses données.
Les data center seulement responsablent d’un tiers des émissions de CO2
Une partie de l’énergie consommée sur internet est utilisée par les data center, ou en français centre de données, qui permettent aux informations sur internet d’être stockées. Ces serveurs représentent 4% de l’énergie mondiale, dont 50% est utilisée pour leur refroidissement, car ils sont en permanence allumés et doivent être maintenus à une faible température. Les entreprises sont biens conscientes de l’évolution des besoins de stockage et vont devoir investir pour agrandir leurs capacités actuelles.
Comment certaines grandes entreprises veulent limiter l’impact énergétique des data center ?
Diminuer la consommation énergétique d’internet est compliquée pour les entreprises, car les utilisateurs en sont majoritairement responsables, mais certaines d’entre elles ont décidés de commencer à innover dans de nouveaux moyens de refroidissement plus écologiques.
Un data center dans la mer, c’est le fruit d’une collaboration entre Microsoft et Navalgroup qui espèrent tirer des économies d’énergies de cette innovation. Cette technologie utilise la température de la mer pour refroidir les serveurs. De plus, ces data center seront mobiles et permettront de se rapprocher au plus près des utilisateurs pour diminuer l’énergie nécessaire pour que les informations transitent.
Facebook a installé l’un de ses data center à Lulea en Suède, une région du monde choisis pour ses conditions climatiques. En effet, cette ville proche du cercle polaire donne l’opportunité à l’entreprise d’exploiter le froid de la région pour maintenir ses serveurs à basse température. Ce centre traite les requêtes de 310 millions d’utilisateurs européens, et sa localisation raccourcit le parcours des données et permet d’économiser d’importantes quantités d’énergie.
Pour vous, s’agit-il, de la part des entreprises, d’une conscience écologique ou seulement de raison économique et financière ?