Retirer de l'argent chez votre commerçant : c’est désormais possible !
En vertu d’une nouvelle directive européenne, les clients peuvent dorénavant retirer de l’argent à leur passage en caisse dans les commerces.
Retirer des espèces chez les commerçants
À court d’espèces et pas de distributeur de billets en vue, vous pouvez maintenant retirer de l’argent à votre passage en caisse chez les commerçants. Ce service appelé "cashback", acté par une directive européenne sur les services de paiement, est disponible depuis le 13 janvier 2018 en Europe.
Jusqu'à 60 euros. Via le terminal bancaire, vous pouvez choisir l'option "retirer de l'argent" et indiquer le montant souhaité. Le commerçant vous remet alors la somme demandée en liquides, et sans aucun frais. Aucun engagement d'achat dans le commerce n’est nécessaire pour procéder au retrait d'argent. Les commerces équipés pourront distribuer une somme maximum de 60 € par client.
Un accueil favorable des commerçants
Réduire les coûts pour les commerçants. Ce nouveau service, offert aux commerçants, est accueilli favorablement par la Fédération du commerce et de la distribution. Selon son directeur en charge des questions financières, Philippe Joquet, il correspond en effet à "une demande formulée depuis longtemps par les professionnels pour satisfaire des besoins", indique-t-il au Figaro.
Avec moins de liquidités dans leurs caisses, les commerçants peuvent notamment réduire leurs coûts de gestion des espèces (le cash représente environ 30% de leurs encaissements actuellement). Ce service permet aussi de ramener de nouveaux clients, qui ne viennent pas forcément d’habitude et qui pourraient se laisser tenter par un petit achat. Autre argument : Ils limiteraient de fait les passages de transporteurs de fonds et réduire les risques d’attaques. C’est du moins les premiers messages qui sont publiés dans les médias.
Les Banques apprécient moins
Parmi les autres réactions, il ressort que le « cashback » va indéniablement concurrencer les banques, à l’heure où l’argent se dématérialise de plus en plus. La Fédération bancaire française dont le réseau gère 56 000 distributeurs automatiques dans l’Hexagone, peste contre une réforme jugée « anachronique ». « On a énormément investi dans le paiement sans contact. Avec ce texte européen, on ne va pas dans le sens de l’histoire », souligne-t-elle dans Le Figaro. La gestion du cash coûterait aux banques 3 milliards d’euros par an, d’où l’objectif d’accélérer le paiement électronique.
La mise en place du « cashback » entraîne aussi des investissements informatiques pour séparer l’achat du client de sa demande de cash. Ceci pour une meilleure traçabilité vis-à-vis du trésor.
Et la Carte bancaire de Compte CO2 ?
La carte du CompteCO2 est une MasterCard et, par conséquent, permet aussi de retirer de l’argent en espèces chez les commerçants qui proposent ce service au même titre qu’un distributeur de billets.
Par contre, le but de la carte étant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la fabrication d’espèces étant très fortement préjudiciable au climat, les mêmes frais de retrait que ceux attribués aux distributeurs de billets sont imputés automatiquement à chaque opération.